Créer son propre vin et devenir vigneron est un rêve partagé par de nombreux amateurs. On associe souvent le métier de vigneron à la possession de terres, de ceps et d’un chai. Pourtant, il est possible de faire du vin sans posséder une seule parcelle. De plus en plus d’entrepreneurs se lancent dans l’aventure. Comment ? Voici trois modèles détaillés avec leurs spécificités, avantages et contraintes.
1. Devenir vigneron : acquérir des vignes et le matériel
C’est le modèle le plus connu pour faire du vin mais aussi le plus exigeant. La qualité du vin dépend avant tout de celle du raisin, façonnée par le sol, le climat, les cépages et les pratiques viticoles. Le travail dans les vignes s’étale sur l’année. Selon la saison, le vigneron rogne, taille, ébourgeonne, effeuille… jusqu’à la récolte lors de la saison des vendanges, avant de passer à la vinification.
Ce modèle implique l’achat, ou la location, d’un vignoble mais également d’un chai équipé (pressoir, cuves, barriques, pompe, etc.), ainsi qu’un engagement fort sur le long terme, une maîtrise de la viticulture, de l’œnologie et l’adaptation aux aléas climatiques (gelées, grêles, sécheresses, etc.).
Certes, cette approche offre la possibilité de faire du vin tout en maîtrisant totalement le processus, de la vigne à la bouteille. Les investissements sont cependant conséquents, même pour de petits volumes, notamment pour faire du vin de Bordeaux (coût de la parcelle, rentabilité longue, etc.). À noter que créer son propre vin est aussi une démarche encadrée par la réglementation : déclarations douanières, traçabilité, règles d’hygiène, etc. Avant de vous lancer, il est fortement recommandé de suivre une formation ou de bénéficier de l’accompagnement d’un expert.
2. Faire du vin autrement : acheter du raisin et vinifier à façon
C’est une alternative proche du travail traditionnel du vigneron, à la différence qu’on ne cultive pas soi-même les vignes. Dans ce cas, le vinificateur achète les raisins directement à un ou plusieurs viticulteurs au moment des vendanges – le travail de sélection (terroir, maturité, tri) est alors primordial –, puis les vinifie par ses propres moyens.
Deux possibilités s’offrent alors à lui : vinifier soi-même, avec l’achat ou la location d’un chai, ou confier cette étape à un prestataire, ce qu’on appelle la vinification à façon.
Ce modèle exige une maîtrise technique et logistique pour faire du vin : transport rapide des raisins après la récolte, choix du matériel, gestion des températures, etc. Il offre une certaine souplesse et permet d’apprendre, de construire son réseau, tout en limitant les risques financiers.
Parlons vigneron !
L’expression « vinification à façon » désigne une prestation de vinification réalisée par un tiers, à partir de raisins appartenant à un client (souvent un viticulteur sans chai ou un négociant).
Cette pratique, juridiquement encadrée, est présente dans toutes les régions viticoles françaises, y compris pour les vins de Bordeaux, et permet à des porteurs de projet de lancer une marque sans investir immédiatement dans un domaine.
3. Créer son propre vin à partir de moût ou de vin fini en cours d’élevage : le négociant vinificateur
La dernière approche consiste à acheter du moût, soit du jus de raisin fraîchement pressé, directement auprès de caves coopératives ou de vignerons partenaires, puis à prendre en charge la suite du processus : vinification, élevage et commercialisation. Cette solution est le cœur de métier du négociant vinificateur, une bonne alternative économique pour apprendre à devenir vigneron.
Le négociant vinificateur peut également choisir de travailler à partir de vins finis en cours d’élevage, c’est-à-dire des vins dont la fermentation est achevée mais qui poursuivent leur affinage avant la mise en bouteille. C’est une alternative au moût qui assure davantage de stabilité (le produit ayant déjà fermenté) mais qui présente un coût plus élevé à l’achat.
Faire du vin à partir de moût, ou de vin fini en cours d’élevage, permet une approche plus créative. En travaillant avec plusieurs fournisseurs, de différentes parcelles et appellations, le négociant peut ainsi créer son propre vin sur mesure en composant des assemblages uniques selon ses goûts.
Cette méthode permet de faire du vin tout en s’affranchissant des contraintes d’un domaine (pas de vignes à gérer, ni de vendanges à organiser) et offre une grande liberté dans les assemblages, les styles et les volumes produits. C’est une solution idéale pour les entrepreneurs du vin qui souhaitent se concentrer sur la création, tout en s’appuyant sur des partenariats solides.
C’est exactement ce que propose l’expérience VINIV : nos équipes négocient déjà des vins finis en cours d’élevage auprès de partenaires de confiance et aident chaque membre VINIV à identifier ses préférences, à comprendre l’art de l’assemblage et à créer son propre vin de Bordeaux.
Que vous choisissiez d’investir et de devenir propriétaire de vignes, de travailler à partir de raisins soigneusement sélectionnés ou de moûts, l’essentiel est de faire des choix clairs, de construire un réseau de partenaires solide et de toujours garder à l’esprit que faire du vin est avant tout une passion.
En participant à l’expérience VINIV, vous vivez cette passion des vins des Bordeaux pleinement, sans contraintes, en bénéficiant d’une équipe technique et du savoir-faire des œnologues des châteaux Lynch-Bages, Ormes de Pez et Haut-Batailley.
Par Marion Clerc, Le Stylo Vert, avec l’expertise de Nicolas Lainé, VINIV.


